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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 22:00

 

paris-point-zero.jpg

AU-DELA DE LA HAINE

   (page 15)

 

 

Ces talons dans l’escalier, c’est la « Tarlouze »… Qu’est-ce que c’est que ce délire ? Il y a un instant maman m’appelait… C’était forcément le matin ou l’après-midi, le jour quoi !

Mais les talons aiguilles… c’est vers vingt-trois heures trente qu’ils se mettent en route. Le jour il s’appelle Eric, il est employé de banque. Costard, cravate… Beau gosse, filiforme,  à l’allure androgyne, timide, réservé…

Mais la nuit il devient Lola… Bas résille, mini jupe, petit blouson de skaï fuchsia  sur top de dentelle noire, faux-cils et perruque blonde…

Je ne le croyais pas quand ils ont raconté ça au bistrot du coin.

Pour moi c’était le « Gamin », et puis un jour j’étais tellement bourré pour trouver la clef de mon studio dans la poche de mon pantalon, que j’ai dormi sur le pas de ma porte et je l’ai vu partir dans le noir de la nuit, dans les projecteurs de la ville rejoindre ses fantasmes…

A chacun sa façon de maquiller sa vie, de se créer son paradis artificiel…

Ca ne me choque pas cette envie de se travestir. Je suis très tolérant. J’estime qu’il y a sur terre de la place pour tous. Que chacun devrait être libre de vivre sans être obligé de se conformer à une soit disant ligne de conduite.

Papa est très conformiste. Pas de bruit. Pas de vague. Rester à sa place, ne jamais chercher à atteindre des sommets auxquels nous ne sommes pas destinés de par notre condition sociale généralement imagé par cette expression qui personnellement me convient mieux : « ne pas vouloir péter plus haut que son cul », mais bon,  comme il ne faut pas se faire remarquer ni dire de gros mots…

Pardon papa ! Heureusement que tu ne m’entends pas !

Comme tu dois me haïr de me savoir ivrogne, d’imaginer ce que les gens doivent dire du fils d’Emile Rivière « qui n’a jamais fait parler de lui au moins… Pour un fils qu’il a… Ca, c’est la vie parisienne… »

Non Messieurs, non Mesdames, ce n’est pas la vie parisienne…

C’est la vie tout court.

 

N’empêche que j’arrive de moins en moins à me situer dans le temps.

Faudrait ouvrir la fenêtre… pour les mouches.

 

La suite : paris point zéro

 

 

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commentaires

S
<br /> <br /> Avec tout ces gens autour, personne pour avoir de l'aide, c'est bien la vie à la ville.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Merci Solange... Je vois que nous sommes sur la même longueur d'onde...<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Oh la ! des mouches , J'espère que les voisins vont le retrouver avant qu'il ne soit complètement putrifié , bonjour les odeurs  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Ce ne serait pas la première fois que tel cas se produirait...  <br /> <br /> <br /> <br />