Ne suis-je vraiment plus que rameau desséché,
De sa sève vidé, qu'il vaut mieux arracher ?
Suis-je un volcan éteint, un silencieux cratère ?
Une contrée perdue, un désert de misère ?
Vous qui dormez en paix, qu'avez-vous fait de moi ?
Votre conscience au moins vous tourmente parfois ?
Depuis, mes jours sont noirs et toutes mes nuits blanches,
Tel un fantôme j'erre, assoiffée de revanches.
Ô printemps, puisses-tu raviver mon envie,
Exercer ton pouvoir pour me rendre la vie ?
Que de mon bois, dormant, je songe à m'éveiller,
Retrouver le sourire et puis m'émerveiller.
Que revienne à nouveau la douceur de mes rêves !
Que l'angoisse un instant m'accordât une trêve !
Que s'enfuient de mon âme amertume et rancœur !
Que renaisse l'espoir tout au fond de mon cœur !
21 février 2016 (Claudie Becques)