Réédition....
Par un jour de grand vent, je suis tombée amoureuse d’un cerf-volant.
J’ai bien essayé de le retenir par le fil de mon cœur, mais le volage ne demandait qu’à s’envoyer en l’air, toujours plus haut et loin de moi.
Je me suis dit : "Si Rocco est ainsi, soyons dans le vent et lâchons du lest, bientôt j’aurai le Mistral gagnant."
Mais le vent ne tournait jamais en ma faveur et lui, alors de se la jouer freestyle, de virevolter, de tourbillonner et d’enchaîner les figures porté par les courants d’air, tandis que moi, au sol, je maintenais tant bien que mal l’infime fil de ma patience.
Un amour si Blizzard, Aquilon ne peut se fier était Autan dire voué à l’échec.
Fallait-il à ce point avoir le cerveau lent ou pire un Grain pour ne pas s’en rendre compte !
Bourrasquement j’ai fini par lâcher le lien avant qu’il ne me Brise, et je l’ai vu monter très haut dans le ciel, aux vents mauvais, pour ne plus devenir qu’un tout petit point que j’ai perdu de vue.
Curieusement, mon chagrin que j’avais envisagé Cyclone ne fut que Zéphyr et je me suis enfin sentie libre comme l’air.
Claudie Becques