Petit déjeuner à côté de la radio qui relate ce fait absolument révoltant :
Alors qu'elle devait rejoindre sa nouvelle famille d'accueil demain, la fillette a été brutalement retirée à Séverine et François Boyer, sans même le temps de se dire au revoir.
http://www.sudouest.fr/2011/02/03/cindy-a-quitte-sa-famille-d-accueil-brutalement-308057-648.php
Je réédite donc un poème écrit il y a plusieurs années après avoir entendu un cas similaire.
Je reconnais qu'il a peu de valeur littéraire,
mais je me souviens très bien de l'émotion ressentie ce jour là qui a guidé ma plume,
alors je ne le renie pas.
Claudie.
La
chute d'un monde de Daniel Joux
Renié par mes parents,
Vous m'avez braves gens,
Donné pour quatre années
Une maman à aimer.
Nous on s'entendait bien.
Je ne manquais de rien :
Je buvais, je mangeais,
J'avais plein de jouets.
Elle a soigné mes fièvres
Et elle berçait mes rêves.
Quel péché ai-je commis
Pour qu'on change ma vie ?
Vous parlez d'une chance,
Vous brisez mon enfance :
Celle qui m'a tout donné,
Il me faut l'oublier.
Je ne suis qu'un enfant,
Vos histoires de grands,
Moi, je n'y comprend rien ;
Je sais que j'étais bien.
Moi qui suis si petit,
Vous bouleversez ma vie.
Vous me parlez bonheur
Mais vous cassez mon cœur.
Non, je ne savais pas
Qu'il y avait ici bas
Trois sortes de maman :
Celle qui fait les enfants
Celle qui prête sa maison
Et celle qui donne son nom.
Claudie Becques (1988)