Avril
(Poème à contrainte : pas de A)
Il est, de tous les mois, celui que je préfère.
Le premier, il frétille et se montre moqueur
Envers les offensives qu'ose encor l'hiver
De son dépôt de brumes et gelées, tueur.
Si le soleil frileux reste toujours timide
C'est comme un doux sourire qu'il envoie sur terre
Et incite l'éveil même en sol très humide
D'un bouquet de jonquilles ou de primevères.
De joyeux pépiements montent des petits nids,
Qui bientôt sont rejoints du tintement des cloches
Pour inonder de joie, de bonheur et de vie
Ceux qui pleurent et qui trouvent l'existence moche.
Claudie Becques (02/04/09)