Une pensée pour Ariane et Adrien...
Quelques soient ses origines, sa taille, ses particularités, son intelligence, sa condition sociale, chacun d’entre nous ne sera toujours que Petit
Poucet.
Il devra à chaque seconde de son existence, évaluer ses chances, ruser, échafauder des plans pour survivre dans ce monde cruel dans lequel il sera obligé d’évoluer
sans avoir rien demandé.
Il sèmera tout au long de son parcours, par le biais de photographies, films, peintures, écrits ou tout autre moyen propre à sa sensibilité, à ses capacités, ces
petits cailloux blancs que sont les souvenirs.
Ces derniers lui permettront de rebrousser chemin comme autant de repères, lorsqu’il aura froid ou peur.
A la lumière de ces moments heureux ou de ces victoires sur lui-même et autres loups, ses souffrances s’en trouveront allégées et lui redonneront espoir et force
d’avancer dans cette immense forêt dense et pleine de dangers qu’est la vie.
Mais il n’en restera pas moins poursuivi, chaque jour passant, par le temps qui, sans pitié, le pourchassera avec ses bottes de sept lieues.
Et puis, il craindra aussi cette maladie, qui planant au dessus de sa tête comme un vautour, menacera de lui changer ses petits cailloux en miettes de pain, que
picoreront les oiseaux de la folie et le perdront à tout jamais.
L’histoire de l’Homme n’est pas un conte, et la méchante, drapée de noire et portant faux, gagne malheureusement, un peu plus tôt... un peu plus tard... mais à tous
les coups.
Claudie Becques (07/12/07)