Pour ceux qui ont de l'humour et la nostalgie des films un tantinet argotiques du style Cinéma d'Audiard imaginez Bernard Blier tout petiot entrain d'écrire sa lettre au Père Noël.
Ce texte répondait au défi d'un site d'écriture en 2006.
Cher pater Noël.
Je sais bien que t'en as rien à battre de moi, mais si des fois on m'a pas bourré le mou et que tu existes vraiment, j'aimerais bien que tu passes chez moi la nuit du 24 décembre pendant que j'en écraserai dans mon pieu.
Si c'est pas trop te demander, je kifferais grave d'avoir un baladeur pour me mettre, quand je cafarde, un peu de musique dans les cages à miel.
Comme dans mon HLM y a pas de cheminée, je mettrai mes grolles près de la lourde. T'auras qu'à larguer là le pacsif pour mézigue.
Pour te remercier je te laisserai le kroutchev de mon vieux sur la carante, mais vas-y molo, ne le siffle pas tout d'un coup parce que si tu te prends une mufflée, tu risques de te mélanger les guitares et de te vautrer dans les escadrins de mon bloc en mettant les adjas.
S'agit pas de faire du barouf dans la taule parce que la bignolle serait capable de bigophoner les flics pour te mettre au placard.
Voilà, fais comme tu veux, mais si à Noël j'ai que dalle, c'est sûr, j'en aurais sec.
Merci à l'avance,
Titi.
Claudie Becques (10/12/2006)