Femme nue au chien de Gustave Courbet (1868)
Pour tous, je suis l'infâme, la briseuse de ménage, la voleuse de père, la sale bête.
C'est vrai que je n'ai pas mesuré tout de suite la portée de cette relation.
J'ai craqué au premier regard et je suis très vite devenue "à crocs".
Son amour est maintenant à tout jamais tatoué dans ma chair.
On me jette la pierre, mais imagine t-on seulement ce qu'est ma vie, toutes ces heures d'attente truffées de contre-temps.
Je l'écoute patiemment me parler de son travail, de sa femme, de ses enfants et le laisse repartir sans gémir.
Je ne dois me contenter que de quelques restes volés à sa vie conjugale.
Il m'offre le collier mais c'est elle qu'il sort.
Il me fait livrer des boîtes par le traiteur et il l'emmène au restaurant.
Je reçois quelques caresses, elle a toutes ses nuits.
Je l'attends, épilée, toilettée et fait une fête de chaque minute qu'il veut bien m'accorder.
Mais j'en ai marre de vivre muselée et de ronger mon frein.
Je brise mes chaînes et m'euthanasie.
De toute façon, c'était ma destinée, de crever toute seule, comme une chienne.
Claudie Becques (22/04/05)
hicham 30/05/2008 12:40
Clo 30/05/2008 15:19
aimela 29/05/2008 17:11
Clo 29/05/2008 18:10
aimela 28/05/2008 22:46
Clo 29/05/2008 15:06
stellamaris 28/05/2008 20:54
Clo 29/05/2008 13:29